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Le risque de retrait-gonflement des argiles, un défi majeur pour nos maisons

Photo du rédacteur: CapalunaCapaluna

retrait-gonflement des argiles
© Capaluna

Avec les épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents liés au changement climatique, le retrait-gonflement des argiles (RGA) devient un véritable défi pour de nombreuses habitations en France.


Selon une étude récente, 48% du territoire métropolitain est exposé à ce phénomène qui compromet lentement la structure des bâtiments, en particulier les maisons individuelles aux fondations moins profondes.


En 2022, pas moins de 6.700 communes ont été reconnues en état de catastrophe naturelle pour ce risque naturel, engendrant 3,5 milliards d'euros de dommages et dégâts. Face à cette menace grandissante, il est crucial de mieux comprendre le RGA et d'envisager des solutions préventives et curatives adaptées au mouvement des sols.


Le RGA, un risque invisible mais réel


Bien que le coût lié au risque retrait-gonflement argiles soit en nette hausse depuis une dizaine d'années, ce risque majeur reste largement méconnu du grand public. Les premières fissures sont souvent invisibles ou peu visibles à l'oeil nu, et leur lien avec la sécheresse n'est pas toujours évident à établir.


De plus, les cartes d'exposition au RGA, établies à partir de données géologiques, présentent des limites en termes de précision à l'échelle locale. Il n'est donc pas facile pour un particulier de savoir si sa maison est réellement menacée ou non par une cavité souterraine, un mouvement de terrain, ...


Une menace croissante pour le régime d'assurance cat-nat


Avec une part de 52% de la sinistralité cumulée des dix dernières années, la sécheresse est désormais le péril naturel le plus coûteux pour le régime d'assurance catastrophes naturelles.


Face à l'augmentation des sinistres liés au RGA, les surprimes cat-nat vont passer de 12% à 20% à partir de janvier 2025 pour les habitations.


Sans mesures préventives supplémentaires, cette hausse risque toutefois d'être insuffisante, voire même intenable à terme. Selon les projections, la sinistralité pourrait ainsi tripler d'ici 2050 si le changement climatique se poursuit.


Des solutions existent, elles manquent d'incitations


Plusieurs techniques permettent de prévenir ou de réparer les dommages liés au RGA, comme l'injection de résine ou de béton, la mise en place de micropieux ou encore l'humidification contrôlée des sols.


Cependant, leur coût élevé et l'absence d'incitations financières ou fiscales freinent leur déploiement à grande échelle. De plus, si de nouvelles constructions doivent désormais faire l'objet d'études de sols, la vulnérabilité du bâti ancien reste peu prise en compte lorsqu'il s'agit d'attribuer les primes des politiques de rénovation énergétique, un cataplasme sur une jambe de bois, un non sens économique et logique.


Vers une meilleure information sur le retrait-gonflement des argiles


cartographie zone à risque RGA france
©Adobe Stock

Pour faire face au défi du RGA, l'amélioration de l'information et de la sensibilisation apparaît comme une priorité que les pouvoirs publics comme les assureurs doivent placer en haut de la pile de leurs préoccupations. La cartographie des zones à risque mériterait d'être actualisée et rendue plus accessible, en intégrant notamment les projections liées au changement climatique.


Les communes doivent également mieux communiquer sur la prévention des risques auprès des habitants. Enfin, des initiatives comme le projet Initiative Sécheresse ou l'utilisation de l'intelligence artificielle pour croiser les données laissent entrevoir des pistes prometteuses.


En conclusion, le risque de retrait-gonflement des argiles constitue un défi de taille pour la préservation de notre patrimoine immobilier. Si des solutions techniques existent, elles nécessitent d'être mieux accompagnées financièrement et largement promues auprès du grand public.


Une véritable prise de conscience collective, associée à des politiques publiques volontaristes, s'avère indispensable aujourd'hui pour nous adapter à cette menace grandissante qui permettra de protéger durablement nos maisons demain.


Une mobilisation de tous les acteurs, des particuliers aux professionnels en passant par les pouvoirs publics, semble aujourd'hui indispensable tout comme un plan national de prévention des risques.


Pour aller plus loin sur cette problématique, rendez-vous sur le site de Capaluna, expert de la finance environnementale, pour échanger avec eux et pourquoi pas découvrir leur analyse complète.


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